Rencontre avec Emmanuel Macron, ministre de l’Economie et des finances.

le vendredi 18 septembre 2015

La loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques a été promulguée le 6 août 2015. Ce texte, qui s’articule autour de trois grands principes « libérer, investir et travailler », a donné lieu à plus de 400 heures de débats à l’Assemblée Nationale et au Sénat. Le gouvernement a engagé sa responsabilité à plusieurs reprises devant l’Assemblée Nationale pour permettre l’adoption de ce texte. Pourquoi ?

 

Cette loi est-elle une source de changements majeurs pour l’économie et les entreprises françaises ? Ou s’agit-il surtout d’un texte riche en symboles qui a permis d’expliciter les ambigüités chroniques de la gauche de gouvernement face à l’investissement et l’entreprise ? Cette loi est-elle un moment de compromis entre le travail et le capital ? Ou plutôt le paroxysme de l’affrontement entre insiders favorables au statu quo et outsiders en attente d’opportunités nouvelles de mobilité ? Cette loi peut-elle permettre d’aller plus loin dans le processus de réformes dont le pays a besoin ? Ou a-t-elle figé toutes perspectives de changements structurels pour les deux ans qui viennent ?

 

Pour en débattre, En Temps Réel a reçu le 18 septembre 2015 Emmanuel Macron, ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique.

 

 

Cette loi a fait l’objet de plusieurs évaluations :

dès septembre 2015, l’OCDE publiait l’évaluation des mesures principales

le 22 mars 2016, la mission d’information commune sur l’application de la loi du 6 août 2015 sur la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques publiait son rapport d’information

 

Pour rappel : 60% des mesures du texte étaient d’application immédiate. Le 1er mars, 75 décrets sur 85 et 14 ordonnances sur 26 étaient “prêts ou déjà publiés”.

Intervenant

Emmanuel Macron

Ministre de l’Economie et des finances

Énarque, inspecteur des finances, il a été banquier d’affaires chez Rothschild & Cie avant d’être nommé secrétaire général adjoint de la présidence de la République auprès de François Hollande de mai 2012 à juin 2014.
Depuis le 26 août 2014, il est ministre sans étiquette de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique dans le gouvernement Manuel Valls. Après avoir été membre du Parti socialiste entre 2006 et 2009, il fonde en 2016 le mouvement politique « En marche ! ».