Après Doha, les chemins de la gouvernance mondiale.

C’est une banalité que de parler aujourd’hui de la mondialisation. Encore faut-il en comprendre les enjeux pour dégager des solutions permettant de la réguler.

Dans le texte qui suit, Pascal Lamy développe trois points essentiels. Il met d’abord en évidence les discontinuités que présente actuellement ce processus par rapport à celui connu au XIXe siècle. Pour lui, la mondialisation ne peut être pensée que si elle intègre la pluralité du monde, une pluralité qui s’accentuera avec l’entrée de la Chine et de l’Inde dans la compétition mondiale.

Dans la seconde partie, il nous livre son appréciation personnelle sur les résultats et les conséquences du sommet de l’OMC tenu à Doha en novembre 2001, deux ans après l’échec de Seattle.

Enfin, Pascal Lamy tente de définir la place de l’Europe dans la gouvernance mondiale. Il souligne que la recherche d’une meilleure régulation est rendue difficile parce que ni au Nord, ni au Sud, cet impératif ne fait l’objet d’un large consensus. L’intérêt de cette mise en perspective est de montrer que l’Europe apparaît comme l’espace le plus demandeur de régulation, et cela pour des raisons tant historiques que culturelles et politiques.

 Ce texte est le premier Cahier publié par l’association En Temps Réel. Il s’inscrit dans le cadre du séminaire « Gouvernance mondiale » qu’anime, au sein de l’association, Zaki Laïdi.

L'auteur

Pascal Lamy

Commissaire européen au Commerce

Pascal Lamy a commencé sa carrière comme conseiller du ministre des Finances, Jacques Delors, puis du Premier ministre, Pierre Mauroy. De 1985 à 1994, il a été directeur de Cabinet de Jacques Delors, Président de la Commission européenne. De 1994 à 1999, il a été l’un des dirigeants du Crédit Lyonnais.