Propositions pour mieux gouverner la planète.

Que faisons-nous pour lutter contre le réchauffement de la planète et les autres atteintes à l’environnement ? Bien peu. Que faisons-nous pour lutter contre le trafic de stupéfiants, fournir une infrastructure numérique de base aux pays les plus pauvres, renforcer l’architecture financière internationale, réinventer la fiscalité à l’ère du commerce électronique ? Bien peu. Pourquoi ? Tout simplement parce que nous ne traitons pas le cœur du problème : la recherche de solutions globales à des problèmes globaux.

En limitant l’usage du concept de mondialisation à la seule sphère économique, financière et commerciale, on ignore beaucoup d’autres questions, comme l’environnement, la santé mais également la culture ou la justice pénale ; on agite des épouvantails ; et l’on cède à la tentation du bouc émissaire et des diagnostics approximatifs. Tel n’est pas notre propos. Il vise plutôt à identifier les véritables questions de dimension globale et à se pencher sur leurs modes de résolution.

En fait, le mode actuel de traitement des problèmes globaux ne fonctionne pas. Il nous faut donc rapidement en inventer un autre qui pourrait être plus efficace. Avancer des propositions de gouvernement mondial ne mènera nulle part. En revanche, la mise en place de réseaux globaux, traitant chacun un des quelque vingt grands défis auxquels est confrontée notre planète, est de nature à favoriser l’identification et la solution même partielle de problèmes globaux.

L'auteur

Jean-François Rischard

Ancien vice-président de la Banque Mondiale